Une activité de boulangerie s’installe à Arthey ! Depuis quelques mois Camille a mûri son projet, s’est formée, a testé pleins de recettes et n’attend qu’une chose : se lancer dans la grande aventure de boulangère au sein des Jardins d’Arthey ! 

Faire du pain ! Voilà l’objectif assez simple du projet de boulangerie qui se crée à Arthey. Simple, vous dites ? Oui et non ! En effet, les ingrédients requis pour faire du pain ne paraissent à priori par sorciers (de l’eau, de la farine et du sel). Mais lorsque l’objectif est d’arriver à faire du pain qui soit à la fois bon pour la santé, respectueux de l’environnement et puis surtout bon pour les papilles, cela complexifie quelque peu le processus !

Une des premières caractéristiques de nos pains sera en effet qu’ils lèveront grâce à un processus de fermentation longue induit par du levain. Le levain, c’est un ferment naturel composé uniquement d’eau et de farine et qui a pas mal d’atouts pour lui. Il permet de rendre les pains plus digestes, de faire ressortir leurs arômes et de rendre aussi le fait de faire du pain bien chouette et intéressant ! Le levain est en effet moins stable que la levure et demande à être en quelque sorte « apprivoisé » par le boulanger. Un vrai challenge !

Le levain, c’est bien beau. Mais quelle farine sera utilisée pour faire le pain ?

La farine proviendra de chez Anne-France et Christophe de la Ferme du château, à Boninne. La ferme est donc située de l’autre côté de Namur, à seulement 15 km d’Arthey. Thomas participe déjà au marché paysan du vendredi soir qui se déroule chez eux en y vendant les légumes du maraîchage et Valentine échange également avec eux régulièrement pour le projet de Bergerie-fromagerie. Plein de chouettes synergies en perspective, donc ! Anne-France et Christophe cultivent des céréales en respectant le cahier des charges de l’agriculture biologique et celles-ci sont ensuite transformées en farine bio sur place, avec un moulin à meule de pierre. Ce seront à priori principalement leurs farines de froment et d’épeautre que nous utiliserons pour commencer. La farine sera donc locale et de qualité. Ce qui est déjà plutôt une bonne base pour arriver à faire du pain comme nous l’aimons !

Et comment la cuisson du pain sera-t-elle faite ?

Le pain sera cuit dans un gros four à bois muni de deux soles tournantes d’un diamètre de 1,5m chacune. Il permettra de cuire environs 50 pains par fournées. Le four est métallique et déplaçable si nécessaire même s’il pèse son poids… 1,2 Tonne tout de même !

Où l’atelier sera-t-il construit ?

L’atelier de boulangerie sera construit dans la grange. Nous créerons donc une pièce à l’intérieur des 150m² existant mais qui ne devrait pas utiliser plus d’un tiers de la surface totale afin de pouvoir encore compter sur ce grand espace bien pratique. Nous aimerions que la construction de l’atelier démarre dans les mois qui viennent.

Plan provisoire de l'atelier de boulangerie

Plan provisoire de l’atelier de boulangerie

 

Comment comptez-vous écouler la production ?

Le plus possible en circuit (très) court ! Un système de commandes en ligne sera prévu et nous espérons que les mangeurs seront prêts à venir jusqu’à nous pour réceptionner leurs commandes. L’idéal étant de pouvoir évidemment créer une offre globale de produits comprenant à la fois les légumes du maraîchage, les fromages de la bergerie-fromagerie et le pain.

Y aura-t-il du pain frais tous les jours ? Et ferez-vous aussi de la pâtisserie ? Des couques au chocolat ?

Hé non ! Nous prévoyons à priori de partir sur deux jours de production par semaine. Cela dit, le pain au levain est connu pour se conserver plus longtemps que le pain à la levure et devrait rester frais quelques jours. Juste de quoi vous faire attendre la journée de cuisson suivante ?

Quant aux pâtisseries et la boulangerie fine, ce n’est à priori pas non plus notre envie de trop nous pencher là-dessus… Même s’il y aura peut-être quelques exceptions à l’occasion…

Mais qui se cachera dans le fournil pour nous préparer tous ces pains ?

Ce sera Camille ! Camille est l’une des fondatrices de la coopérative. Elle s’amuse habituellement plutôt avec les plans financiers, les attestations fiscales et d’autres réjouissances administratives. Mais mettre la main à la pâte s’est avéré encore plus marrant que tout cela 🙂

Ça fait donc plusieurs mois que Camille se forme à la boulangerie grâce à l’aide de plusieurs boulangers installés et expérimentés qui lui ouvrent gentiment leurs ateliers pour une ou plusieurs visites. Elle a aussi passé et réussi l’examen d’accès à la profession en mars dernier. « Yapluka » construire l’atelier, installer le four, investir dans un peu de matériel tout de même… et c’est parti !

Nous réalisons en ce moment une levée de fonds pour soutenir l’installation de ce tout nouveau projet !  Si vous aussi vous voulez soutenir la création de la boulangerie c’est par ICI.